06/08/2014

COURIR


J'ai longtemps couru pour attraper un bus, parce que j'étais en retard pour le lever de rideau, parce qu'il le fallait, ordre du coach. Et puis un jour, j'ai voulu courir, de mon plein gré. Goûter au plaisir de ne plus penser qu'à son souffle et aux tibias qui brûlent.


Pour le moment les kilomètres ne sont encore que des chiffres. Pour le moment, ce qui me motive à enfiler les baskets, c'est encore la musique, à fond dans les oreilles. C'est elle qui m'époumone.
Après avoir mis Deezer en mode aléatoire, j'ai pris la difficile décision de créer une playlist pour motiver mes foulées. Bientôt je m'achète un bandeau en éponge.
J'ai d'abord pioché , puis ici. Et j'ai fait la mienne, faites de guitares parfois, et de synthé souvent. Des tubes bien crades mais qui donnent envie de faire autre chose que de remater Game of Thrones. La techno est le lycra des cyclistes. Une condition sine qua non.

Et non, je n'ai pas mis "Eye of the tiger", comme le suggère The Independent, mais évidemment "Footloose" de Kenny Loggins.

02/08/2014

Que lire cet été ?

Le libraire peut se frotter les mains à l'approche de l'été. A mesure que les rayons du soleil augmentent que la consommation en romans frétille. La faute à l'ennui et aux chaises longues, à ces longues soirées où il n'est plus question de dormir.


Trois lectures anglo-saxonnes approuvées par la maîtresse de maison :

 • Sukkwan Island // David Vann 
L'histoire d'un père dépressif qui emmène son fils dans un périple congelé dans des contrées perdues du côté de l'Alaska. On pêche des saumons, on fume les Dolly Varden qui ont mordu à l'hameçon et on appréhende l'hiver glacial. La plume de David Vann aussi froide que le climat de la région offre de beaux moments de lecture.
Ed. Gallmeister

• Sur le départ // Magnus Mills
Il avait prévu d'aller jusqu'en Inde en moto, le voilà "piégé"dans un camping à faire des menus travaux et boire de la bière brune. Un roman totalement irrationnel, parfois enigmatique, souvent loufoque. Une sorte de lecture intrigante et agaçante comme du poil à gratter.  
Ed. Cambourakis

•  La Mauvaise pente // Chris Womersley
Un médecin toxico et en cavale et un gamin blessé par balles qui essaye de se tirer avec une valise de dollars se retrouvent dans un hôtel miteux. Une amitié pleine d'hémoglobine et de piqûres de morphine et une traversée pleine d'encombres.
Ed. Albin Michel  
  

03/05/2014

36h à Bruxelles // Boire et manger

 Que ceux qui croient que la capitale belge n'est bonne qu'à servir des gaufres et des frites en cornet, se ravisent. Comme n'importe quelle ville qui se respecte Bruxelles possède de véritables trésors. Des petits lieux cosy, de vastes bars sous verrière, et une échoppe au nom cinglant.

2 //  Boire et manger

Les Connes // rue des Tenturiers 6 
Difficile de ne pas commencer par ce resto-bar très habile dans sa manière de se présenter.
> resto // bar 

Les gens que j'aime // rue du Midi 15
A quelques enjambées de la grand place, ce petit resto a l'énorme avantage de proposer d'énormes canapés et fauteuils, des lieux de perdition pour touristes fatigués. On s'y affale en quelques secondes, et le temps ne compte plus. Au menu, de gros burgers et des salades impétueuses. Le gros plus de cette adresse étant d'offrir à la fois de grandes tablées, des petits coins à deux, et des assises dégoulinantes pour ceux venus finir un bouquin.
> resto // salon de thé



Pin Pon // Place du jeu de balle 62
L'adresse préférée de mes copains franco-hongro-bruxellois. Un énorme espace sur plusieurs étages, où l'on peut déguster un bon vin la tête dans les étoiles. La grande verrière est assurément un plus, surtout si l'on veut se fendre d'un coucher de soleil. Les plats sont plein de saveurs (testez donc l’œuf cocotte aux champignons ), et le pain aussi bon que dans notre bon vieux hexagone puisqu'il est signé Charli (LE boulanger de la ville).
> resto // bistrot 


Pain du Châtelain //  Place du châtelain 29

Il faut sortit du centre pour découvrir ce très sympathique café-resto. Un endroit où il fait bon bruncher (le pain perdu au sucre roux est divin) voire même goûter. L'occasion de faire grimper son taux de cholestérol avec de la pâte de spéculoos et du bacon croustillant.
 > salon de thé // café


27/03/2014

36h à Bruxelles // Shopping

Il est des villes que l'on a visité autrefois, trop vite. Des villes dont on nous avait parlé avec enthousiasme mais qui n'ont pas laissé de sillons, de souvenirs impérissables.
Je n'avais pas remis les pieds à Bruxelles depuis longtemps, et j'ai envie d'effacer l'image âcre que j'en avais.
Une gaufre dans une main, des frites dans l'autre, de la Duvel bien fraîche dans le gosier : l'art de ne pas éviter les clichés touristiques.

De retour à Paris, l'écharpe enroulée autour du cou, voici quelques bonnes adresses testées pendant ce très (trop?)  frais week-end de mars.

1 // Boutiques bruxelloises 

Origami // Rue des Chartreux 33-35
Une boutique de fringues tenue par une très gentille jeune femme. Une déco très minimaliste qu'elle a parsemé de cocotte en papier couleur pastel. On y croise beaucoup de Kulte, les très sympathiques pochettes Oeilwein et des cols claudine aux motifs fleuris cousus sur place.

Dans la même rue, beaucoup plus design, mais carrément moins abordable : Hunting and Collecting.
Un vaste cube blanc où l'on croise des créateurs couture hors de prix. C'est joli, mais il fait un peu frisquet là-dedans.

Hunting and Collecting // Rue des Chartreux 17
Exit les créateurs néerlandais, la boutique qui m'a le plus plu pendant ce court séjour à Bruxelles, c'est Rouge. Un bazar de cadeaux chinois, le Pearl River Mart belge. On y trouve des lampions de toutes les couleurs, des sacs, des pochettes, des thermos très mignons.. Bref rien qu'on ne trouve ailleurs, et pourtant le charme opère.

13/03/2014

Le cliquetis de la machine à écrire

Je crois que c'est après avoir vu (oui vu : le film de Rob Reiner, pas lu le roman de S. King) "Misery" que l'envie d'être écrivain m'est passée (un temps). Comme une envie d'éviter la lame tranchante de Kathy Bates, féroce, puissante et frappée. Un des personnages les plus tourmentés de la littérature d'horreur. Une sorte de cas d'école pour les fans un poil psycho du monde entier. Après ça, la pile de feuille blanche, les romans à saga et les paysages de haute montage n'ont plus jamais été les mêmes.